UNIVERSITÉS CANADIENNES : Ces programmes d’alternance travail-études qui attirent

Plus d’une cinquantaine de jeunes s’envolent chaque année pour des études supérieures au Canada

ARTICLE PARU DANS LE MAURICIEN | 14 FEBRUARY, 2014 – 22:00

Si le coût des études et la qualité d’enseignement est l’un des critères qui priment dans le choix des pays et institutions, aujourd’hui, les jeunes qui s’envolent pour des universités étrangères cherchent de plus en plus celles qui offrent un programme d’embauche durant et après l’obtention du diplôme. D’où l’engouement depuis quelques temps pour les institutions canadiennes, qui offrent des programmes d’alternance travail-études, appelé « coop ». Des représentants de ces universités nous parlent de ce nouveau concept, qui attire de plus en plus de jeunes Mauriciens.

Les jeunes Mauriciens dont les parents ont dépensé une fortune pour les envoyer étudier à l’étranger, se rendent aujourd’hui à l’évidence qu’il est souvent difficile de trouver l’emploi qui correspond à leurs qualifications une fois rentrés au pays. En faisant leur choix d’études, les étudiants mauriciens cherchent à s’inscrire dans ces universités qui leur offre l’opportunité des travailler durant les études et, plus encore, après l’obtention du diplôme. A ce titre, le Canada est toujours considéré comme un « nouveau » pays offrant une myriade d’opportunités. En outre, les frais – relativement moins élevés –, ainsi que la politique d’encourager les étudiants étrangers à rester, à travailler et, finalement, à s’y établir, expliquent pourquoi de nombreux étudiants mauriciens ont choisi cette option. Le Dr Dorish Chitson, directrice de l’OVEC (qui représente l’University of New Brunswick, l’University of Manitoba, l’University of Guelph, l’Humber University, l’Algonquin College, la Simon Fraser University et l’University of Seneca), explique que le gouvernement canadien investit énormément dans la main-d’œuvre et propose donc des frais de scolarité universitaires relativement peu chers, en dépit des normes, qui elles, restent très élevées. A titre d’exemple, dit-elle, les dépenses moyennes de l’enseignement universitaire – prenant en compte le coût de la vie – sont d’environ Rs 800 000 par an au Canada, comparativement à Rs 1 million au Royaume-Uni, Rs 1,2 million en Australie et Rs 1,4 million aux États-Unis. A noter que les frais de scolarité dans les villes populaires de Vancouver, Montréal et Toronto sont néanmoins beaucoup plus élevés que ceux pratiqués dans les provinces intérieures éloignées de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba. « Les étudiants qui se rendent dans ces trois provinces peuvent obtenir un remboursement de leurs frais de scolarité par le gouvernement canadien de 60%, une fois qu’ils commencent à travailler. Et c’est justement ce qui attirent ces jeunes », souligne le Dr Chitson. La Canadian Trade Commissionner Audrey Loney, qui était présente au Salon de l’étudiant de l’OVEC l’année dernière, avait pris l’engagement de faciliter les démarches de l’obtention de visa pour ces étudiants. Le Dr Dorish Chitson, qui est la première et seule Canada Course Graduate à Maurice, intervient désormais directement pour les étudiants pour la demande de visa.
Ainsi, les universités précitées comptent déjà bon nombre d’étudiants mauriciens dans leurs classes. Bien qu’elles ont chacunes leur particularité, elles ont toutes des programmes de “coop” particulièrement prisés des entreprises, auxquels les jeunes Mauriciens ont accès. Ce système de formation en alternance se rapproche de nos formations en apprentissage. Son principe : les étudiants alternent des périodes de stages longs, en entreprises ou dans des laboratoires de recherche, et des semestres de cours. Ainsi, l’étudiant est considéré comme un professionnel en entreprise et assure des missions qui lui permettent d’acquérir une expérience facile à valoriser après l’obtention de son diplôme. Sans compter qu’il est rémunéré en moyenne 1 600 dollars canadiens par mois.


SENECA UNIVERSITY : Un campus urbain multiculturel
L’Université de Seneca est le plus grand collège de Toronto, avec huit campus. Elle compte actuellement 20 étudiants mauriciens, qui y sont déjà inscrit dans des “undergraduates programmes”. L’institution offre des bourses partielles aux étudiants brillants après la première année d’études. Ce qui démarque cette université des autres institutions est le campus urbain multiculturel. L’université compte 4 000 étudiants étrangers venant de 115 pays. « We value what they have to bring in term of culture and we offer them a high quality éducation », soutient Khaled El-Hennawy, de la Faculté de l’International Studies du Seneca College.


ALGONQUIN COLLEGE : L’expérience canadienne du travail
L’Algonquin College est situé dans la ville bilingue d’Ottawa. L’institution accorde beaucoup d’importance à la technologie, les sciences et la santé, tout en dispensant des cours très orientés vers la recherche. Elle compte 13 étudiants mauriciens. Cette université propose par ailleurs un stage en entreprise de neuf mois obligatoire. « Our degrees are experienced orientated. We want to see how good are you at what you do », explique Anronio Aragon, l’assistant manager de l’International Marketing and Recruitment Services de l’institution.


UNIVERSITÉ DE GUELPH : Expérience de vie exceptionnel
L’Université de Guelph accueille environ  800 étudiants étrangers provenant de plus de 100 pays. Le campus principal est situé à Guelph, une ville reconnue comme étant très dynamique. Les étudiants mauriciens, souligne Leanne Stillman, la manager de l’International Admission and Recruitment, choisissent l’Université de Guelph pour la variété de ses programmes, mais aussi pour son environnement scolaire stimulant, ses facultés accessibles et l’expérience de la vie étudiante, décrite comme « exceptionnelle ». Dès l’arrivée sur le campus de leur première année, explique-t-elle, à travers les programmes “coop”, les étudiants étrangers sont encouragés à communiquer entre eux. L’institution compte plus de 80 cours dans pas moins de 12 domaines, allant des sciences aux ressources humaines. L’Université de Guelph est très réputée pour ces cours en médecine vétérinaire.


SIMON FRASER UNIVERSITY : Number One Comprehensive University
L’Université Simon Fraser a de nouveau été classée “Number One Comprehensive University” au Canada dans le “Macleans annual ranking” des universités du pays. L’établissement a été classée premier dans cette catégorie pour les cinq dernières années. Elle propose des voies de premier cycle dans l’Université Simon Fraser, à Vancouver. Il s’agit d’une voie directe pour la 2e année de l’institution. FIC offre aux étudiants étrangers une voie directe pour deux ans à l’Université Simon Fraser. Les programmes conçus par des universitaires, dispensés par des instructeurs qualifiés, permettent aux étudiants de bénéficier de la meilleure préparation afin de faire face aux exigences de l’enseignement supérieur au Canada. Les étudiants reçoivent une attention plus personnalisée dans un environnement dynamique et favorable.


UNIVERSITÉ DE MANITOBA : 60% des frais d’études remboursés
Les étudiants qui optent pour cette université peuvent obtenir un remboursement, par le gouvernement canadien, de 60% de leurs frais de scolarité, une fois qu’ils commencent à travailler. De plus, les étudiants étrangers, diplômés de l’université, et qui veulent commencer leur carrière après l’obtention de leur diplôme, peuvent le faire immédiatement au Manitoba. Toutes les autres provinces exigent que les étudiants étrangers postulent d’abord pour leur permis de résidence permanent six mois après l’obtention du diplôme. La politique du Manitoba permet aux diplômés de postuler avant l’obtention du diplôme, de sorte qu’ils puissent travailler immédiatement après avoir obtenu le précieux document.