UNIVERSITÉ DE NEWCASTLE AUSTRALIA : Une Mauricienne obtient la Jubilee Commemorative Scholarship

Meolla Esther Yvon est la première étudiante mauricienne à décrocher cette prestigieuse bourse qui couvre quatre ans d’études en Chemical Engineering

ARTICLE PARU DANS LE MAURICIEN | 26 JUIN, 2015 – 23:00

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L’Université de Newcastle en l’Australie, représentée par l’Overseas Education Centre (OVEC), offre chaque année une bourse aux étudiants internationaux. Pour la première fois, la Golden Jubilee Commemorative International Scholarship a été attribuée à une Mauricienne. La titulaire de cette bourse, Meolla Esther Yvon, ancienne élève de la Pamplemousses SSS, estime que c’est une opportunité exceptionnelle. « Sans cette bourse, ma famille n’aurait jamais pu m’envoyer faire mes études à l’étranger. C’est un honneur et une récompense pour le travail dur », déclare-t-elle au Mauricien.
L’Université de Newcastle en l’Australie célèbre cette année ses 50 ans d’existence. À cette occasion, l’institution qui offre chaque année des bourses partielles aux étudiants internationaux a décidé d’offrir une bourse complète à la Faculté d’Engineering.
Classée dans la filière science pour les examens du HSC l’année dernière, Meolla Esther Yvon, une habitante de Pamplemousses, n’obtient toutefois pas une bourse de l’État pour poursuivre ses études. La jeune fille aspirait toujours à faire des études à l’étranger. Lorsqu’elle commence à faire ses démarches pour se trouver une université, sa tante lui conseille de visiter les salons de l’OVEC où elle pourra rencontrer en personne les représentants universitaires. Effectivement, elle en rencontre plusieurs et s’intéresse à l’Université de Newcastle de l’Australie, une institution grandement engagée dans la recherche. « Depuis toujours je voulais poursuivre une carrière dans la recherche. Si ce n’était pas Chemical Engineering je me serais penchée vers la medical research », dit-elle. Après qu’elle a postulé, l’université lui avait fait comprendre qu’elle était dans la sélection pour cette bourse. Compte tenu du fait qu’elle était parmi les milliers d’étudiants internationaux qui avaient postulé pour cette bourse, Meolla Esther Yvon pensait que la compétition allait être rude. « Un matin l’OVEC m’a appelée pour m’informer que j’avais obtenu la bourse. J’ai eu un choix et je ne savais pas s’il fallait pleurer ou rire », affirme notre interlocutrice.
Issue d’une famille modeste, Meolla Esther Yvon estime que cette bourse est une opportunité exceptionnelle pour elle. « J’étais à la recherche d’une bourse, car mes parents n’auraient pas eu les moyens de m’envoyer à l’étranger pour mes études ». Cette bourse couvrira tous les frais à l’exception de l’hébergement et des dépenses personnelles durant les quatre ans d’études. La jeune fille estime que le travail dur est toujours récompensé. Après avoir obtenu six unités au School Certificate, elle décide de suivre les conseils de sa mère et reste dans son collège à la Pamplemousses SSS pour compléter son HSC. « Beaucoup de mes amies qui ont eu de bons résultats avaient changé de collège, mais ma mère m’avait dit, peu importe le collège, ce sont les efforts de l’élève qui comptent », relate-t-elle. Aujourd’hui, elle se réjouit de cette décision, car, dit-elle, « je fais la fierté de mon collège et de mes proches ». Le père de Meolla Esther Yvon estime que l’attribution de cette bourse à une Mauricienne doit ouvrir la porte à d’autres jeunes.
Pour la directrice de l’OVEC, le Dr Dorish Chitson, qui a suivi la jeune fille tout le long de son application à cette institution, c’est une bonne récompense pour une fille qui a travaillé dur. « Elle aura une carrière extraordinaire. C’est un bel exemple à la population. Il y a toujours une porte de sortie pour ceux qui font des efforts ».

POSTGRADUATE COURSE : La Vermont University offre 50 % de bourses uniquement aux Mauriciens

Le Dr Dorish Chitson revient d’une visite de prospection des universités que représente l’OVEC aux États-Unis, au Canada et en Nouvelle-Zélande. Elle a également participé à quatre conférences internationales sur l’éducation. Ce voyage a permis à la directrice de l’OVEC de prendre connaissance des nouvelles offres et de faire un constat de visu des facilités qu’offrent ces institutions. Avec la panoplie d’opportunités présentes pour ceux qui veulent faire un Post-Graduate course, elle encourage ceux qui viennent de terminer leur licence de songer sérieusement à un Master dans ces pays. Elle a visité toutes les institutions du Study Group en Amérique du Nord.
Le Study Group travaille avec les meilleures universités américaines, dont celles faisant partie de la Public Ivy League. C’est un groupe international proposant et facilitant les procédures pour plusieurs programmes, une passerelle destinée aux étudiants étrangers souhaitant obtenir des qualifications dans l’une des universités qu’il représente. Ces institutions sont la Roosevelt University, Chicago ; la Widener University, Philadelphie ; l’University of Maine/Southern Maine ; l’University of Vermont ; l’Institut du Merrimack, près de Boston ; la James Madison University, près de Washington DC enVirginie ; la Long Island University, New York et la Royal Road University à Vancouver.
À l’initiative de l’OVEC, la Vermont University offrira cette année des demi-bourses uniquement aux Mauriciens pour leurs études. Le coût dans les autres universités, souligne Dorish Chitson, est également très compétitif comparé aux autres pays. Lors de cette visite, la directrice de l’OVEC a eu l’occasion de visiter les campus et se dit impressionnée par la qualité de vie des étudiants. « Les étudiants sont chanceux d’avoir toutes ces facilités à leur portée. C’est une occasion qu’il faut saisir, car ils ont un logement tel qu’un hôtel et sont dans les meilleures villes des États-Unis alors qu’ils ne payent pas cher pour cela », dit-elle.
Mme Chitson met cependant l’emphase sur l’importance de bien choisir sa destination, car, dit-elle, le plus important dans ce choix est de s’assurer des opportunités de carrière après les études. « Il y a des pays qui peuvent faire beaucoup d’offres, mais une fois les études terminées, l’étudiant ne trouve pas d’emploi ». Les États-Unis, précise-t-elle, offrent un an de work permit après le Master. Par la suite, s’il trouve du travail, l’étudiant peut faire une demande pour obtenir la Green Card. Idem pour la Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande qui offrent l’opportunité aux étudiants d’y rester travailler après leurs études. Face à cette panoplie d’opportunités, Dorish Chitson estime que ceux qui aspirent à obtenir un Master devraient saisir la balle au bond et surtout agir avec une vision pour leur future carrière.