MILTON D’SOUZA (SP Jain School of Global Management) : « Dans le monde du travail, on ne vous demande pas de formules »

Milton D’Souza et le Dr Dorish Chitson en compagnie des boursiers

ARTICLE PARU DANS LE MAURICIEN | 25 MARCH, 2014 – 21:00

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Le représentant de la SP Jain School of Global Management, Milton D’Souza, est actuellement à Maurice pour une semaine afin de rencontrer les étudiants souhaitant obtenir une place dans cette institution. Cinq Mauriciens ont déjà obtenu le “full scholarship”. Dans un entretien, Milton D’Souza parle du mode d’enseignement de son établissement, qui fait de lui l’unique université à offrir le “tri-city programme” au niveau “licence”. L’institution s’attarde particulièrement à former ses étudiants à être des pionniers dans le monde du travail et dans celui des affaires en leur enseignant la « véritable attitude » à adopter. « Besides what are found in books, we teach our students the right attitude while doing business. No one will ask you for formulas », explique-t-il.
Cela fait cinq ans que l’Overseas Education Centre représente la SP Jain School of Global Management à Maurice. Cette année encore, dans la vingtaine de bourses octroyées aux étudiants internationaux, cinq Mauriciens en ont décrochées. Ceux qui postulent pour une allocation complète (“full scholarship”) doivent ainsi passer par un examen comprenant un test d’aptitude, deux rédactions à écrire en 45 minutes ainsi qu’un entretien en ligne. Ceux souhaitant obtenir une place à la SP Jain doivent toujours passer par le test en ligne. Cette institution, qui compte quelque 2 000 étudiants, cherche à recruter les meilleurs. « We believe that the quality of graduates that we produce reflects the quality of our teaching », souligne M. D’Souza. Bien que beaucoup d’universités – surtout celles comptant des campus dans plusieurs pays – offrent des programmes d’échanges de quelques mois, la SP Jain International School se démarque car elle est l’unique institution à permettre à ses étudiants de vivre et travailler dans trois pays différents pendant la durée de leurs études. L’idée d’offrir aux étudiants cette opportunité, explique notre interlocuteur, est que « nous avons remarqué que quelqu’un doit vivre au minimum un an dans un pays pour comprendre sa culture et sa façon de faire ». Il poursuit : « We teach our students to pursue their vision by being innovative and professional, earning respect and trust from all their stakeholders. » Ainsi, outre d’enseigner les formules et équations qui se trouvent dans les manuels, cette institution mise beaucoup sur les acquis nécessaires dans le monde du travail. Selon notre interlocuteur, au travail, personne ne demande de formules, car le plus important est la capacité de gérer et de faire face à toutes sortes de situations. L’institution travaille ainsi en collaboration avec des multinationales afin de permettre à ses étudiants de vivre et comprendre comment cela se passe dans la réalité. « There are students who have excellent grades but they do not know how to communicate, we teach them how to behave in multinationals and how to keep good contact with corporate companies. These are necessary for people in order to do business. Our students never find themselves bored », soutient Milton D’Souza. Et de faire ressortir que, soit dans un entretien, soit lors d’une rencontre d’affaires, « no one asks you for formulas, it is how you impress the guy in front of you that matters ». Et c’est justement, dit-il, le mode d’enseignement que prône son institution.
À travers le “tri-city programme”, les étudiants ont ainsi l’opportunité de faire, chaque année, leurs études dans un pays différent, à l’instar de Singapour, Dubaï ou l’Australie. Parlant des étudiants mauriciens, il souligne que deux jeunes Mauriciens ayant obtenu une bourse en 2013 se retrouvent cette année parmi les huit meilleurs étudiants du programme “Bachelor of Business Administration”. « Les Mauriciens ont du potentiel et travaillent dur », affirme Milton D’Souza. Ce dernier sera au bureau de l’Overseas Education Centre (OVEC), à Moka, jusqu’au 27 mars pour rencontrer les étudiants.

Global Education

Le Dr Dorish Chitson, directrice de l’OVEC, estime pour sa part que le mode d’enseignement de la SP Jain School of Global Management reflète la tendance de l’éducation globale. « Les jeunes ont beaucoup de chance d’avoir ce genre d’opportunité, qui leur permet de visiter trois pays, d’y faire un stage et, ensuite, de retourner à Sydney pour deux ans afin de compléter leurs cours et introduire une demande de permis de résidence », souligne-t-elle. Ce genre d’institutions donne ainsi de l’espoir à ceux ayant obtenu de bons résultats au HSC mais qui n’ont pas pu obtenir une bourse de l’Etat. Ayant récemment effectué une visite sur les campus de la SP Jain, le Dr Chitson se dit « impressionnée » par les facilités “high-tech” et la vie de campus que mène ces jeunes.
A noter que les frais à la SP Jain sont de USD 120 000 pour quatre ans d’études. Quant à ceux ayant obtenu une bourse, ils n’ont qu’à payer leur logement. En 2011 et 2012, le magazine Financial Times avait classé la SP Jain Global School of Management dans le “Top 100 Global MBA programs” alors que Forbes, de son coté, l’avait classée l’année dernière dans le “Top 20 Best International Business Schools”.

LES BOURSIERS : « Un espoir pour ceux qui n’ont pas de bourses de l’État »

Monica Wan Yan Cheong, Karthigayen Chellen, Vincent Samba, Yanish Jogoo et Faheem Auliar sont les cinq Mauriciens ayant décroché un “full scholarship”. Pour eux, l’opportunité qu’offre ce genre d’institution est « un espoir pour les jeunes ayant obtenu d’excellents résultats au HSC mais qui n’arrivent pas à obtenir une bourse » de l’État. Ces cinq étudiants mauriciens ont tous été admis au “programme de Bachelor of Business Administration” et feront leur première année d’études à Singapour. Yanish Jogoo, ancien étudiant au collège du St-Esprit, explique avoir pris la filière scientifique au niveau du HSC. Et aujourd’hui, il se retrouve inscrit dans un cour de “management”. « L’expérience de vivre dans trois pays différents pendant les études n’est pas comparable. Cela vaut le coup de tenter l’aventure », dit-il. Vincent Samba et Karthigayen Chellen, pour leur part, trouvent « intéressant » le fait qu’après leurs études, ils peuvent demander le “Resident Permit” en Australie. « Les diplômés qui reviennent après leurs études et ne trouvent pas d’emploi est un problème qui fait de plus en plus peur », affirment-ils. Ces jeunes disent avoir une « pensée spéciale » pour l’Overseas Education Centre, et plus encore pour le Dr Dorish Chitson qui, disent-ils, « accompli un travail formidable » en conseillant les jeunes sur leurs choix d’études et en les aidant à entreprendre leurs démarches. Tous les cinq s’envoleront pour Sinpapour vers la mi-août.