La directrice de l’Overseas Education Centre (OVEC), le Dr Dorish Chitson, revient d’une visite de prospection au Canada où elle a eu l’occasion de voir différentes universités où étudient plusieurs de ses étudiants et de découvrir de nouvelles destinations d’études. Elle nous parle de l’intérêt grandissant des jeunes mauriciens pour ce pays qui promet une carrière et un emploi après les études. Compte tenu de la situation au niveau de l’emploi à Maurice, le Canada, dit-elle, offre de bonnes opportunités pour les jeunes. Elle met également l’accent sur les changements apportés par Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) pour les étudiants internationaux.
L’OVEC, qui représente plusieurs universités à travers le monde, organise régulièrement des visites de prospection dans les universités où sont inscrits ses étudiants, ce qui l’aide à mieux conseiller d’autres jeunes souhaitant poursuivre des études à l’étranger. Cette année, l’OVEC a mis le cap sur le Canada, où il représente déjà huit universités avec plus d’une centaine d’étudiants mauriciens inscrits. D’autres encore s’envoleront pour le Canada bientôt. Dorish Chitson, qui lors de sa visite a également eu l’occasion d’assister à une conférence sur les développements dans l’éducation à Vancouver, soutient que l’OVEC est toujours à l’avant-garde des développements dans le domaine de l’éducation car il suit de près l’évolution non seulement des demandes de la part de ses étudiants mais aussi des institutions internationales qui fluctuent, dit-elle, selon les conjonctures économiques, politiques et sociales, d’où l’importance de bien connaître les destinations. Chaque pays a sa particularité ; l’Australie, à titre d’exemple, est très populaire car plusieurs jeunes ayant déjà un premier diplôme choisissent ce pays pour faire leur Master de deux ans en vue d’y obtenir le work permit de deux ans. Le Canada, pour sa part, attire de plus en plus de Mauriciens car les perspectives de carrière et d’emploi y sont intéressantes. « Les jeunes sont intéressés par le cooperative education programme qui leur donne l’occasion de travailler parallèlement aux études. Ainsi, ils ont déjà l’expérience du travail dans ce pays, ce qui représente un avantage pour y sécuriser un emploi après les études. En général, indique la directrice de l’OVEC, le climat n’est pas un facteur qui dérange les étudiants mauriciens. Ils choisissent une université qui répond à leurs critères et leur donne beaucoup d’avantages tels que des bourses et des coûts abordables parce qu’ils sont prêts à faire beaucoup de sacrifices pour atteindre leur objectif. Par exemple, le plus grand nombre d’étudiants ont choisi d’aller à l’Université du Manitoba, où l’hiver est pourtant plus rude, mais où les frais de scolarité sont relativement moins coûteux et où on leur remboursera jusqu’à 60 % de leurs frais de scolarité après leurs études s’ils restent pour travailler dans cette province.
L’OVEC souligne par ailleurs que bien que le Canada ait ouvert ses portes pour recruter plus de jeunes pour étudier et travailler, cela se fait toujours sous le regard des autorités qui s’assurent qu’il n’y a pas d’abus. En juin dernier, Citoyenneté et Immigration Canada a apporté des changements dans l’International Student Programme pour avoir un contrôle de ce qui se passe. Désormais, les étudiants doivent démontrer qu’ils sont réellement au Canada pour des études et fournir des preuves qu’ils sont inscrits dans une université et assistent au cours. Les institutions, de même, devront soumettre deux fois par an un compliance report faisant état du nombre d’étudiants internationaux. La directrice de l’OVEC explique que le gouvernement canadien investit énormément dans la main-d’œuvre et propose donc des frais de scolarité universitaires relativement peu coûteux, en dépit des normes qui, elles, restent très élevées. Tous ces avantages, affirme Dorish Chitson, sont indéniablement un plus pour les jeunes qui décident d’y poursuivre leurs études. De plus, l’OVEC prend en charge les démarches de visa pour les étudiants et organise des predeparture briefings afin de mieux préparer les jeunes avant leur départ. Les universités canadiennes représentées par l’OVEC, notamment l’University of New Brunswick, l’University of Manitoba, l’University of Guelph, l’Humber University, l’Algonquin College, la Simon Fraser University et l’University of Seneca, étaient représentées au salon de l’étudiant à Maurice en février pour rencontrer les jeunes mauriciens.
40 boursiers pour l’OVEC
Une quarantaine d’étudiants ont obtenu des bourses internationales à travers les services de l’OVEC, dont plusieurs bourses à 100 %, outre les 12 lauréats de SPJAIN. Urvashi Gopaul a obtenu une bourse de 100 % pour faire un doctorat à l’Université de Newcastle en Australie alors que la Shenyang Aerospacial University a généreusement accordé une bourse complète incluant frais d’écolage et logement à l’étudiante Devi Anish. Cinq étudiants ont eu des bourses de 50 % de la Nottingham University à Ningbo en Chine et trois autres de la Help University de Malaisie. Les autres ont eu des bourses partielles de Rs 300 000 par an. À la fin de juillet, l’OVEC teindra un predeparture gathering pour fêter ses boursiers et pour le networking entre anciens et futurs étudiants et leurs parents.
ARTICLE PARU DANS LE MAURICIEN | 15 JUILLET, 2014 – 22:00